Le porte-bébé
Le commerce propose une multitude de choix de porte-bébés mais ils ne sont pas toujours adaptés à la physiologie d’un nourrisson.
Voici quelques critères à prendre en compte lors de l’achat d’un port-bébé :
- Bébé ne doit pas être en abduction totale (les jambes écartées) lorsqu’il est face à vous. Les hanches doivent être à 90° devant lui et non ouvertes sur les côtés, pour éviter toute tension sur les coxo-fémorales ainsi que sur le sacrum.
- Bébé doit être assis bien au fond du port-bébé.
- La tête ne doit pas balloter, elle doit être bien maintenue pour ne pas mettre en tension la région cervicale.
- Il est préférable que les pieds prennent appui sur quelque chose et ne pendent pas dans le vide. Ce n’est pas toujours possible alors si vous le pouvez, offrez-lui cet appui en soutenant vous-même ses pieds. Cela permet de répartir le poids afin que le bébé ne soit pas suspendu dans le vide par le sacrum.
- Veillez à ce que bébé ne soit pas serré, comprimé par des sangles.
- En écharpe de portage : Attention à ce que la tête de bébé ne soit pas bloquée en rotation, il lui faut un peu d’aisance tout en étant maintenue. Vérifiez qu’il n’y ait aucune tension exercée sur lui.
Le trotteur ou youpala
L’accessoire par excellence qui va à l’encontre de la motricité libre ! Bébé franchit les étapes de son développement lorsque c’est le moment pour lui. Il se met debout lorsqu’il a suffisamment de force, de stabilité, de confiance pour se redresser seul. Le trotteur ne respecte pas ce rythme car il est souvent utilisé bien plus tôt.
Le bébé est suspendu par le sacrum qui se comprime doucement, les hanches sont en suspension. Par ailleurs, la conscience des limites corporelles du tout petit est biaisée car la protection plastique du youpala l’empêche de se cogner aux murs. Une fois hors du trotteur, le bébé n’a plus cette protection et tombe, se cogne beaucoup plus souvent que s’il avait appris à marcher tout seul. Le bébé n’explore pas réellement la coordination bras / jambes. Le trotteur l’empêche de trouver son propre équilibre.
Les chaussures
Avant la marche et le plus souvent possible, laissons notre enfant marcher pieds nus. Cela lui offre un meilleur développement proprioceptif, aiguise ses récepteurs sensitifs. La sensibilité superficielle renseigne sur la qualité du sol (rugueux, lisse, chaud, froid…) tandis que la sensibilité profonde explore l’équilibre.
Une fois que votre enfant saura marcher, il sera inévitable d’investir dans une paire de chaussures. Alors : La semelle doit être rigide mais suffisamment souple pour être pliée en deux. Elle ne doit pas être trop serrée, légèrement montante mais ne doit pas comprimer les malléoles. Les malléoles doivent être libres. En effet, les os du pied finissent de se souder à 3 ans. Attention de ne pas les brusquer !
Les jeunes enfants ont naturellement les pieds plats, l’arche plantaire se formera avec le temps. Inutile de forcer l’évolution naturelle en achetant des chaussures avec un coussinet pour la voûte plantaire. Cela pourrait créer des tensions et entraîner plus tard des problèmes de pied.
Les lunettes
Surveillez bien les lunettes de votre enfant. Si elles sont rayées ou de travers, l’œil (et souvent un seul sur les deux) va devoir travailler plus. Les muscles verniers (les muscles de la vision) sont situés au niveau de la base du cou. S’ils sont trop sollicités, et de manière asymétrique, ils vont tirer sur les cervicales et toute la chaîne musculaire postérieure, entraînant des tensions pouvant se manifester par la suite par … une scoliose !